FAUX SITES GOUVERNEMENTAUX :
Qu’est-ce qu’un faux site gouvernemental ?
Selon la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), les faux sites gouvernementaux sont des pages Web qui imitent les sites officiels d’administrations publiques, afin de vous faire croire que vous accédez à un service public et ainsi vous voler de l’argent ou vos informations personnelles.
Exemples de démarches administratives ciblées :
– Attestation de droits : (CAF, Sécurité sociale, France Travail, etc.) : certains sites font payer l’accès à des documents accessibles gratuitement sur les plateformes officielles.
– Démarches fiscales : des services payants sont proposés pour récupérer un avis d’imposition ou une attestation fiscale.
– Inscription ou modification d’entreprise : des sites frauduleux prétendent enregistrer les entreprises au registre du commerce moyennant des frais injustifiés.
– Carte grise : certains sites facturent l’immatriculation d’un véhicule alors que la démarche doit être réalisée sur le site officiel de l’Agence nationale des titres sécurisés(ANTS).
– Permis de conduire : des frais abusifs sont demandés pour des démarches comme la consultation des points ou la demande d’un duplicata.
Comment reconnaître un faux site gouvernemental ?
Les faux sites gouvernementaux n’hésitent pas à imiter les symboles officiels (Marianne, devise de la République, couleurs bleu et rouge, etc.) pour entretenir la confusion. Voici, toujours selon la DGCCRF, les éléments à vérifier.
1) URL suspecte
Pour éviter les pièges, la première chose à faire est de vérifier l’URL du site, affichée dans la barre d’adresse de votre navigateur Internet.
Les sites officiels français se terminent généralement par « .gouv.fr » ou « .fr ». Méfiez-vous donc des URL qui utilisent des extensions comme « .com », « .net » ou des variations de noms proches.
2) Paiement inattendu
Si un site vous demande de payer un service habituellement gratuit ou à un tarif excessif, il s’agit probablement d’une arnaque.
3) Absence de mentions légales
Un site officiel affiche toujours des informations claires sur son responsable, son adresse, et ses conditions générales d’utilisation.
4) Design et fautes d’orthographe
Un site mal conçu ou contenant des fautes doit éveiller votre méfiance.
Quelles bonnes pratiques pour vous protéger ?
- Se référer aux sites référencés indiqués par Service public.
- Ne pas se fier aux premiers résultats des moteurs de recherche, souvent sponsorisés et pouvant être des annonces commerciales.
- Vérifier que l’URL du site se termine bien par « .gouv.fr ».
- Contrôler les mentions légales et l’identité du site avant tout paiement
Cependant : un site en « .fr » ne garantit pas forcément qu’il s’agisse d’un site officiel. De même, la présence d’un certificat de sécurité HTTPS (cadenas dans la barre d’adresse) ne signifie pas que le site est fiable.
Faites toujours preuve de prudence à l’heure de partager des données importantes, même si vous voyez le sigle « https ». Jetez un œil sur la barre d’adresse pour vérifier si vous êtes bien sur le site que vous désirez visiter. (voir conclusion)
En revanche, méfiez-vous toujours d’un site Internet « http ».
Attention à l’usurpation d’identité d’Institutions :
Dans le même registre d’arnaques, certaines reposent sur l’usurpation d’identité d’une institution officielle ou d’un agent de l’État.
Le procédé est simple : vous recevez de faux e-mails « officiels » affichant un en-tête ou un logo Marianne et drapeau français, prétendument envoyés par la Sécurité sociale, la direction générale des Finances publiques (DGFIP), la CAF, la CPAM ou encore la Police nationale. Ces messages vous invitent à vous connecter à un service en ligne ou à renseigner des informations personnelles. Une fois la connexion effectuée, vos données sont volées.