ENCORE WHATSAPP ! Une alerte européenne est lancée :
Notre Président National UFC Que CHOISIR Alain BAZOT, nous explique :
Alors qu’il est loisible pour une application mobile de modifier ses conditions générales d’utilisation, son éditeur doit garder à l’esprit que l’utilisateur doit être en mesure de les accepter dans les règles de l’art.
Pourtant, Whatsapp, qui a mis en place une nouvelle version de ses Conditions Générales d’Utilisation en janvier 2021, ne paraît pas considérer qu’il s’agit d’un choix, mais bien d’une obligation pour le consommateur.
En effet, depuis cette mise à jour, l’application met la pression à ses millions d’utilisateurs pour les accepter en utilisant divers subterfuges : menace de couper le service, absence de boutons « refuser » ou « me le rappeler plus tard », mise en place de notifications persistantes à chaque ouverture de l’application. Si les consommateurs ne souhaitent pas accepter ces conditions d’utilisation, Whatsapp entend les avoir à l’usure.
C’est d’autant plus problématique que ces nouvelles conditions ne sont ni transparentes, ni compréhensibles, particulièrement s’agissant du transfert de données vers Facebook ou des tierces parties…
Je rappelle que les éditeurs de site internet ou d’application mobile doivent respecter la liberté de choix de leurs utilisateurs. Toute incitation, quasi quotidienne, à accepter des modifications contractuelles, sous menace de ne plus pouvoir utiliser le service, se résume en une chose : un consentement soutiré.
L’UFC-Que Choisir s’est donc s’associée au Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC) et à 7 homologues, pour alerter la Commission européenne et le réseau européen des autorités de protection des consommateurs sur les pratiques agressives de Whatsapp, en demandant qu’une enquête soit diligentée, à l’échelle européenne. En matière de respect des droits des consommateurs, il ne doit pas y avoir de trêve estivale.