PRODUITS RECONDITIONNÉS – Enfin une définition légale :
Le marché des produits reconditionnés est en pleine effervescence (+20 % par an pour les smartphones) et pourtant, personne ne savait ce qu’était vraiment un produit reconditionné. Le terme ne recouvrait aucune définition légale, noyant ces produits parmi ceux d’« occasion », de « seconde main », « comme neuf » ou « remis à neuf ».
Bonne nouvelle pour les consommateurs : les vendeurs ne pourront plus utiliser à tout va les termes « reconditionné » et « produit reconditionné « , désormais encadrés par décret. (1)
Concrètement, pour être qualifiés de reconditionnés, les produits ou les pièces détachées doivent répondre à deux conditions. D’abord, ils doivent avoir subi des tests pour vérifier qu’ils répondent aux obligations légales de sécurité et à l’usage auquel le consommateur peut légitimement s’attendre. Ensuite, au besoin, les produits (ou pièces détachées) ont été réparés pour être à nouveau pleinement fonctionnels. Toutes les données doivent en outre avoir été effacées. Avec ce décret, le gouvernement encadre aussi les expressions « état neuf », « comme neuf », « à neuf » ou équivalentes, elles aussi utilisées sans fondement : elles ne pourront plus se substituer au terme « reconditionné » quand il s’agit effectivement de produits reconditionnés. Le consommateur sera ainsi conscient qu’un produit reconditionné n’est pas un produit neuf. Le texte réserve enfin officiellement la mention « reconditionné en France » aux opérations de reconditionnement intégralement réalisées dans le pays.
Ces exigences devraient apporter de la clarté au marché, et notamment servir les reconditionneurs vertueux. « Dommage que les modalités des tests à réaliser ne soient pas précisées, nuance toutefois David Mignot, fondateur du site de vente de produits reconditionnés YesYes.
Pour bien faire, un logiciel professionnel est indispensable : c’est lui qui permet d’évaluer toutes les fonctionnalités du téléphone, de l’état de la batterie aux haut-parleurs en passant par le micro et l’appareil photo. Or tous les vendeurs de smartphones reconditionnés n’en sont pas équipés, ils se contentent de tests rapides à la main. Comment les empêcher d’utiliser le terme reconditionné ? »
Même avec un décret imparfait, il était temps que le secteur du reconditionné commence à se structurer. Ce marché déjà en pleine effervescence est en effet amener à se développer dans les années à venir. En 2021, 3 millions de smartphones reconditionnés ont été vendus en France. Désormais, de nombreux vendeurs proposent aussi des PC, des casques audio, des montres connectées.
Et un récent accord conclu entre Recommerce, l’un des principaux reconditionneurs français, avec le groupe United. b, qui possède notamment les enseignes Boulanger et Électrodépôt, laisse penser que le spectre de l’offre en produits reconditionnés devrait bientôt s’élargir à d’autres appareils, notamment aux produits électroménagers. Encore une bonne nouvelle pour les consommateurs, qui pourront s’équiper pour moins cher et faire un geste pour la planète !
(1) Décret 2022-190 relatif aux conditions d’utilisation des termes « reconditionné » et « produit reconditionné » publié le 17 février 2022.
BLABLACAR – ATTENTION AUX ARNAQUES !
De nombreuses tentatives d’hameçonnage (ou phishing) ont été signalées ces derniers jours sur la plateforme de covoiturage Blablacar. Le but : extorquer de l’argent aux victimes.
Les témoignages se multiplient concernant des arnaques par le biais d’annonces postées sur Blablacar. La plateforme, de son côté, reconnaît une recrudescence des tentatives d’hameçonnage ces derniers jours.
Expérience d’une situation d’urgence :
Dans l’urgence – un train annulé quelques heures avant le départ et une nécessité de se rendre dans le nord de la France, V. réserve « naïvement » son trajet. Pourtant, pas de photo de profil, pas de note laissée par d’autres utilisateurs… Autant d’indices « louches » qui auraient pu lui mettre la puce à l’oreille. Sans compter que le prix annoncé est vraiment bas (neuf euros) comparé à ceux fixés habituellement pour relier Paris à Douai.
Le voyage est validé avant d’être annulé. Un nouveau mail l’informe qu’il sera remboursé.
Il décide donc de réserver un autre sur Blablacar. Et voilà un autre covoiturage à 13 euros.
Là encore, pas de note, pas de commentaire mais une photo « d’une vraie personne » mais, le schéma se répète : confirmation puis annulation du trajet, la faute à une « erreur de serveur », lui explique-t-on.
Votre réservation a été annulée pour des raisons techniques, probablement parce que les serveurs de blablacar sont surchargés. C’est pourquoi blablacar a généré un lien personnel par lequel vous pouvez payer. Les fonds versés initialement vous seront rendus sous 24 heures. FAUX – ARNAQUE !
Mais pressé de trouver enfin une solution à son train supprimé, il remplit ses coordonnées bancaires pour s’acquitter des 13 euros du trajet. Et c’est là que cela devient trouble : dans ses SMS, sa banque lui dit que le code en question correspond à… un paiement de 900,89 BYN (roubles biélorusses), soit environ 300 euros !
Blablacar serre la vis :
De son côté, Blablacar reconnaît que « Des profils frauduleux tentent d’inciter nos membres à communiquer et payer en dehors de la plateforme (notamment via des messages sur WhatsApp), c’est pourquoi il est essentiel d’échanger uniquement via l’application BlaBlaCar qui est 100% sécurisée », explique un porte-parole de la société.
Dès ce lundi 21 février 2022, un nouvel algorithme a été mis en place « pour renforcer l’identification des profils suspects et les bloquer automatiquement », tandis qu’une campagne de prévention est lancée sur la plateforme « pour sensibiliser davantage nos membres aux bonnes pratiques ».
Nous encourageons également nos membres à nous contacter au moindre doute (en cliquant sur “Signaler ce membre” sur le profil concerné) : chaque signalement est traité par notre équipe qui peut bloquer immédiatement le profil.
Les indices qui doivent vous mettre la puce à l’oreille :
Au cours de leurs mauvaises expériences, V. et R. ont pu dresser la liste des indices qui doivent alerter quant à une éventuelle tentative d’hameçonnage :
- Le profil créé le même mois, voire le même jour que la date du trajet (« Blablacar nous indique uniquement le mois et l’année en date de création », précise R.).
- Aucun avis d’autres utilisateurs ou très peu.
- Des prix parfois beaucoup plus bas.
- Une annonce pour un trajet le jour-même ou le lendemain.
- Le niveau de français utilisé (un français traduit ou des problèmes de vocabulaire par exemple). « J’ai cru que j’avais affaire à des utilisateurs qui n’étaient pas Français ou de langue maternelle française. S. avait en plus un numéro anglais, commençant par +44 », confie V.
- La longueur du trajet proposé : « On voit par exemple que la personne a mis en ligne un trajet total de Barcelone à Milan. Ce qui va permettre à ce Blablacar de proposer une réservation à toute personne qui se trouve sur le chemin du trajet, donc beaucoup plus de chances d’avoir une victime », explique R.
- L’envoi d’un lien internet différent du site officiel de Blablacar par un utilisateur et non directement par Blablacar.
- L’intitulé de ce même lien. « J’aurais dû remarquer que j’avais affaire à m-blablacar.com et pas m.blablacar.com », m (tiret) et non m. (point), qui renvoie sur le site officiel de Blablacar, souligne encore V.
- La présence de la réservation automatique, sans attendre la validation du conducteur.
SOYEZ VIGILANT !
INFOS ARNAQUES : DGCCRF (Direction Générale Consommation, Commerce, Répression des Fraudes)
Visitez notre THÉMATIQUE ARNAQUES !
La Direction Générale de la Consommation du Commerce et de la Répression des Fraudes avise les Consommateurs.
« Des pratiques commerciales abusives, mensongères ou trompeuses, visant particuliers et entreprises, sont régulièrement signalées à nos services ou constatées à l’occasion de nos investigations. La DGCCRF qui a pour mission d’enquêter sur ces arnaques et de les sanctionner, mais aussi d’informer le consommateur afin qu’il ne se laisse pas abuser. Retrouvez ci-dessous les conseils pour vous prémunir de quelques pratiques identifiées par nos services. »
Nous commençons par vous en présenter deux ci-dessous :
L’usurpation d’Identité :
Cette pratique, lors de laquelle l’escroc usurpe l’identité de la DGCCRF, se déroule de plusieurs manières possibles :
- Vous recevez un appel d’une personne se présentant comme appartenant à la répression des fraudes ou à la DGCCRF. Elle vous indique que votre carte bancaire a été « identifiée » ou que des achats ont été effectués avec, à votre insu. La personne énumère des numéros de carte bancaire pour que vous identifiiez la vôtre.
Vous recevez un sms du « service des fraudes » vous indiquant qu’un paiement par carte bancaire de XXX€ est en cours, qu’il vous faut contacter un numéro non surtaxé de toute urgence et que sans nouvelle de votre part dans les 45 minutes le paiement sera validé. - Une personne vous dit être agent de la répression des fraudes, que votre carte bancaire été utilisée à l’étranger (Espagne par exemple) et que pour bloquer cet achat, il lui faut un code que vous venez de recevoir par SMS….
- Attention, les enquêteurs de la DGCCRF ne contactent jamais les consommateurs de cette manière. Ils n’ont pas lieu de vous demander un code SMS ou votre numéro de carte bancaire. Tous ces agissements ont vocation à récupérer vos données personnelles, notamment vos coordonnées bancaires, dans le but de vous extorquer de l’argent.
- La DGCCRF vous invite à la plus grande vigilance, à ne jamais répondre par téléphone à ce type de sollicitation (communication de numéro de carte, renvoi de sms…) et à contacter votre banque au plus vite, en cas de doute.
Faux sites administratifs :
De nombreux sites proposent, moyennant rémunération, de faciliter l’accomplissement de certaines démarches administratives (demandes de permis de conduire, de carte grise, d’extrait d’acte de naissance, extrait de casier judiciaire, vignette Crit’Air, par exemple) ou encore de vous renseigner sur la mise en œuvre de réglementations spécifiques (traitement automatisé de fichiers de données à caractère personnel, accessibilité des établissement recevant du public, par exemple).
Le meilleur point d’entrée pour les démarches administratives en ligne est le site officiel :
Faut-il payer pour effectuer des démarches administratives ?
Certaines démarches administratives sont proposées gratuitement par l’administration française sur des sites officiels : elles permettent, par exemple, de consulter le nombre de points restant sur un permis de conduire, demander un extrait d’acte de naissance, demander une carte grise ou demander un extrait de casier judiciaire.
Rien n’interdit cependant à un professionnel de proposer ces prestations de services en contrepartie d’un paiement, à condition de respecter des règles précises :
- l’identité du prestataire le contenu et le prix des prestations, notamment, ne doivent pas être de nature à induire en erreur ;
- si le consommateur souhaite que l’exécution de la prestation de services proposée commence avant la fin du délai de rétractation de 14 jours, le professionnel doit recueillir sa demande expresse en ce sens ;
- dans cette hypothèse, le consommateur doit être informé qu’une fois la commande passée auprès de la société, il pourra se rétracter dans un délai de 14 jours en contrepartie d’un montant proportionnel à l’exécution de la prestation jusqu’à la communication au professionnel de sa décision de se rétracter, sauf s’il a expressément reconnu perdre son droit de rétractation si le service a été pleinement exécuté avant l’expiration de ce délai ;
- le consommateur doit recevoir une confirmation de commande.
Comment reconnaître les « faux sites administratifs » ?
La DGCCRF reçoit des réclamations de consommateurs visant de faux sites administratifs qui proposent d’effectuer, moyennant rémunération, certaines démarches administratives en lieu et place des demandeurs.
Ces sites n’hésitent pas à tromper le consommateur en prenant l’apparence de sites officiels : reproduction de la charte graphique du site de référence, usage des couleurs bleu-blanc-rouge du logo Marianne, référence à des ministères, référencement en tête des moteurs de recherche.
Certains sites vont plus loin que le simple paiement du service et peuvent conduire de façon opaque à un service non souhaité.
Certains sites encore n’ont aucun autre objectif que d’utiliser à des fins commerciales les données à caractère personnel que les consommateurs renseignent lorsqu’ils veulent commander la prestation de service ou à toute autre occasion lors de leur navigation sur le site.
Bon à savoir :
Pour éviter toute confusion, vérifier l’adresse Internet (URL) du site : les URL de l’administration française se terminent invariablement par « .gouv.fr » ou « .fr »
et jamais par « .gouv.org », « .gouv.com » ou « -gouv.fr » .
Mais attention ! Un site en « .fr » ne garantit pas obligatoirement qu’il s’agisse d’un site officiel et la société qui l’exploite peut ne pas être établie en France.
Vous avez rencontré un problème en tant que consommateur ?
Signalez-le sur www.signal.conso.gouv.fr, le site de la DGCCRF
Et venez nous rencontrer en permanence Litiges :
Adresses – Jours – Heures – en bas de chaque page de notre SITE
PERMANENCES LITIGES :
Pour Rappel, nous revenons sur notre article de Novembre 2021.
Nos bénévoles sont toujours présents aux heures d’ouverture de permanences, mais nous avons hélas des défections dans le respect des rendez – vous pris par téléphone et sans en être avertis !
Nous rappelons que la prise de RdV implique droits et devoirs dont celui d’honorer le RdV ou d’avertir à l’avance de son annulation.
En effet, nos permanenciers font l’effort de venir tôt le matin ou tard le soir, de donner de leur temps libre afin de recevoir les consommateurs annoncés d’une part et d’autre part,
d’autres consommateurs attendent longtemps de pouvoir nous rencontrer.
Il est dommage de ne pas leur laisser la possibilité de venir plus tôt !
Pour ceux -ci qui ont un R.V est éloigné, donnez votre téléphone et rappeler de temps en temps pour savoir s’il y a un désistement qui avancerait la date de celui-ci.
LA LETTRE DU CONSOMMATEUR – 1er TRIMESTRE 2022
Nous souhaitons que cette année 2022 comble tous vos souhaits, vous garde la santé, vous apporte la sérénité et le bonheur.
Nous ne parlerons pas du sujet qui occupe tous les esprits mais fixerons l’avenir et comme nous l’explique notre Fédération nationale, voilà pourquoi nous restons dévoués au Mouvement de défense des consommateurs et pourquoi vous êtes ou allez devenir Adhérents :
« L’UFC-Que Choisir exerce une veille constante dans tous les secteurs de consommation et traque les dérives. Elle dénonce ainsi les mauvaises pratiques et, sur la base de ses constats et de ses propositions concrètes, agit auprès des professionnels et pouvoirs publics locaux, nationaux et européens pour faire changer les choses. »
Cette année encore, nous serons donc toujours à vos côtés.
Prenez soin de vous et soyez prudents. Belle Année !
Au sommaire de ce Numéro :
Quelques informations utiles :
Comparateur UFC – prix Électricité – Gaz
Guide des vacances de neige
Prime Rénovation énergétique
Conserver ses papiers personnels
Le Maire 1er policier de la commune
Questions :
Hauteurs sous plafond
Les cookies
Les sels de fonte
Vos litiges et la force de nos juristes :
Une cuisine fictive
Attention aux Sites intermédiaires
IKÉA ne répond plus
Une médaille pour CANAL + ?
Encore un contrat sans le savoir !
Extrait :
Attention aux Sites d’achats et ventes intermédiaires !
Notre Adhérente Mme A.S. nous consulte :
J’ai acheté un iPhone sur le site Rakuten en octobre 2020. Ce téléphone est le modèle asiatique, vendu avec un adaptateur. L’annonce stipulait que tout était « normal » et parfaitement adaptable au marché français. Cependant l’iPhone a donné des signes de faiblesse six mois plus tard et est tombé en panne.
J’ai alors appris que cet Iphone ne pouvait pas être réparé sur le sol européen mais en Chine ! Pas de garantie Apple car non fabriqué par Apple. J’ai demandé à maintes reprise le remboursement de ce téléphone et envoyé de nombreux mails à Rakuten car je n’avais pas été informée des difficultés de sa réparation. Le service client m’a répondu que le vendeur était mon interlocuteur privilégié et que c’était à moi de le relancer « Rakuten n’a rien à se reprocher pour eux ! la transaction est validée et close » j’ai donc essayé de recontacter le vendeur, aucune réponse et son téléphone est automatiquement sur répondeur. Puis, Rakuten m’a fait savoir que le vendeur, en faillite, n’avait plus aucune activité sur le site et m’ont demandé de renvoyer l’appareil, me disant que je n’avais pas d’autre choix. Je me suis résolue à cette option et renvoyé l’iPhone le 1er juillet 2021.
Après 21 jours (délai pour l’envoi à leur bureau de Hong Kong), j’ai relancé Rakuten. Et sans nouvelle, aujourd’hui, je ne sais même pas si l’on va me retourner ce téléphone, réparé ou non. Merci de m’aider.
Nous UFC adressons donc une LR/AR à RAKUTEN le 23/09/21 pour demander le remboursement de l’iPhone à la place du vendeur en faillite. Mais RAKUTEN se retranche derrière le fait que le vendeur-réparateur a cessé son activité sans rendre l’iPhone !
Nous leur rappelons la garantie légale de conformité du produit qui a été défectueux immédiatement et nous engageons leur responsabilité. Après plus d’un mois sans réponse, RAKUTEN nous écrit ainsi qu’à notre adhérente :
« Nous vous informons que la somme de 672,88 € a été intégralement remboursée à votre adhérente le 09 novembre 2021. » Cela aura demandé sept mois et sans l’UFC ?
COMPTES INACTIFS OU OUBLIÉS ET DES EUROS QUI DORMENT !
Savez vous que fin 2021, environ 6,3 milliards d’euros étaient ainsi en attente d’être réclamés par les bénéficiaires à la Caisse des Dépôts et chaque année donc, des milliards d’euros qui dorment sur des comptes inactifs et n’ont pas pu trouver leurs bénéficiaires sont transférés à la Caisse des dépôts et consignation.
Un site vous permet de le découvrir : CICLADE
Et si vous disposiez d’argent, sans le savoir, sur des comptes dont vous avez oublié l’existence ? Une hypothèse totalement plausible lorsque l’on sait qu’en France, plusieurs milliards d’euros se trouvent sur des comptes bancaires ou des contrats d’assurance-vie inactifs, en attente d’être réclamés par leurs bénéficiaires.
Comment savoir si vous êtes concernés ? On fait le point, pour vous éviter de perdre inutilement de l’argent qui vous est dû… et qui pourrait devenir la propriété de l’Etat.