UNE PLAINTE CONTRE McDONALD’S
VU SUR QUECHOISIR.ORG
La comm’ et la manière chez McDonald’s
Dans son combat contre l’instrumentalisation de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) auprès des consommateurs, l’UFC-Que Choisir dépose plainte contre le groupe McDonald’s France devant le Tribunal judiciaire de Paris pour pratiques commerciales trompeuses.
Un logo reconnaissable, des slogans accrocheurs et 1,9 million de repas servis chaque jour qui en font en France le leader de son secteur, « McDo » a développé une communication forte et subtile autour de valeurs flatteuses. Mais la réalité se révèle cependant moins brillante.
Pas de publicités pour et par les enfants, vraiment ?
S’affirmant comme exemplaire, McDonald’s France nie tout recours à des enfants influenceurs et affiche même sa collaboration à l’« EU Pledge », initiative européenne d’autorégulation où les participants s’engagent à ne placer aucune publicité pour des aliments ou des boissons dans les programmes et/ou médias destinés aux jeunes enfants.
McDonald’s s’écarte pourtant de cette ligne de conduite sur les réseaux sociaux où il fait discrètement appel au renfort de jeunes influenceurs pour inciter leurs communautés constituées d’enfants déjà acquis à consommer les produits McDo à l’aide de mises en scènes identiques.
Les plus populaires « jouent » au restaurant à la maison, munis d’impeccables emballages estampillés McDo, ou déballent des colis « surprises » dont ils ne manquent pas, entre deux remerciements appuyés à leur généreux bienfaiteur, de détailler les jouets à retrouver dans les Happy Meal… avec rappel des dates de disponibilité. Le tout sans mentionner l’existence d’un partenariat.
Or, dissimuler la nature publicitaire d’un message, laissant ainsi croire à la communauté d’un influenceur, à un conseil désintéressé, est une pratique commerciale trompeuse sanctionnable et contredit le positionnement vertueux affiché par McDonald’s France.
La perfidie d’un tel manque de transparence s’accroît si la communauté ciblée est composée d’enfants, moins armés que les adultes face à des messages publicitaires cachés. C’est la raison pour laquelle les placements de produit sont proscrits depuis 2010 dans les programmes télévisés destinés aux enfants, mais oubliant que les enfants sont exposés aux programmes télévisés tous publics.
À ce jour, les réseaux sociaux s’apparentent à un no man’s land juridique qui profite à l’autorégulation – un choix stratégique des professionnels dont l’UFC-Que Choisir a encore récemment rappelé qu’elle ne suffit pas et a pour objectif d’éviter un encadrement réglementaire contraignant et plus ambitieux !
McDo se présente aux consommateurs en employeur modèle
McDonald’s France s’enorgueillit d’être un des premiers recruteurs de France, vantant à grand renfort de publicités les horaires aménageables et formations « pour un 1er job ou pour plus longtemps ».
Pourtant, depuis de nombreuses années, des mouvements de contestation se multiplient et médias et syndicats épinglent fréquemment le « système » McDonald’s en raison de réalités en-deçà des annonces – qu’il s’agisse de la création nette d’emploi, de la théorique flexibilité des plannings, de sa politique salariale ou plus largement des conditions de travail aggravées par le recours au franchisage.
Avec 80 % de temps partiel quand près de deux tiers des équipiers ne sont pas ou plus étudiants et un taux de démission deux fois supérieur à celui de l’ensemble du secteur de la restauration, c’est surtout la précarité qui s’installe .
Parce que l’UFC-Que Choisir n’accepte pas une communication qui fait avaler n’importe quoi aux consommateurs, l’association dépose plainte pour pratiques commerciales trompeuses.
HYPERINFLATION SUR LES PRIX DES ÉNERGIES : GAZ et ÉLECTRICITÉ
Le Billet du président de l’UFC QUE CHOISIR : Publié le : 20/10/2021
Énergie moins chère ensemble. La fausse polémique
Le contexte hyperinflationniste des prix sur les marchés de gros de l’électricité et du gaz ne garantissant pas que l’opération énergie moins chère ensemble (EMCE) 2021 permette aux consommateurs inscrits à cette campagne d’obtenir des offres réalisant de manière durable des économies sur leurs factures de gaz et d’électricité, l’opération a été repoussée le temps que les marchés se calment.
Mais la campagne EMCE qui fait actuellement parler est celle que nous avons lancée en 2019, puisque les consommateurs ayant souscrit une offre pour les lots Gaz et électricité classiques prix fixes 2 ans, verront prochainement leurs contrats arriver à échéance. Et les offres qui leur sont proposées sont beaucoup plus élevées que celles dont ils bénéficient depuis près de 2 ans.
Dans ces conditions, l’UFC-Que Choisir recommande aux bénéficiaires des offres EMCE 2019, comme elle le fait systématiquement pour tous les consommateurs, de comparer les offres pour, le cas échéant, revenir au tarif réglementé de vente d’EDF s’il devait s’avérer pour eux le plus intéressant.
D’aucuns ont cru bon, sur les réseaux sociaux particulièrement, de voir une forme de contradiction dans le message de l’UFC-Que Choisir.
Ainsi, après avoir appelé les consommateurs à faire jouer la concurrence et en proposant aujourd’hui de revenir au tarif réglementé pour échapper aux hausses actuelles, l’association se renierait… Par exemple, sur Twitter, le Président de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) qui nous accuse de faire « volte-face », et d’affaiblir EDF.
Je veux bien croire que le Président de la FEVAD, qui n’a vraisemblablement aucune difficulté à boucler ses fins de mois, n’a que faire d’activer la concurrence sur le marché de l’énergie. Pour autant, il ferait bien de se garder de prendre ses considérations personnelles pour une défense de l’intérêt collectif, et de se documenter un minimum sur les positions défendues par l’UFC-Que Choisir quant à l’organisation du marché de l’électricité avant de twitter à l’emporte-pièce.
Voici quelques faits.
L’opération EMCE 2019 a permis aux souscripteurs d’économiser en moyenne plus de 300 euros sur la période où ont couru les offres encadrées du fournisseur lauréat. Plus largement, depuis la première campagne d’enchères inversées lancée sur le gaz dès 2014, les opérations portées par l’UFC-Que Choisir ont permis à la collectivité des souscripteurs d’économiser 70 millions d’euros.
On me permettra tout de même de souligner que l’UFC-Que Choisir n’a pas à s’excuser d’avoir permis par son action un tel gain de pouvoir d’achat sur des dépenses contraintes !
Le fait que les prix du fournisseur lauréat à l’époque vont fortement augmenter, ne doit donc pas constituer l’arbre qui cache la forêt. D’autant moins que cette augmentation des prix sur le marché est quasi généralisée, puisque les offres des fournisseurs sont évidemment toutes affectées par les prix plus élevés que jamais sur les marchés internationaux.
Cette situation justifie à l’évidence que les consommateurs qui ne sont plus protégés par un contrat à prix fixe comparent l’ensemble des offres proposées sur le marché.
Et si le TRVE (Tarif Réglementé de Vente d’Electricité) dont le prix est aujourd’hui stable, puisqu’il ne sera réévalué qu’en février 2022, devait constituer l’offre la plus attractive pour les consommateurs, alors bien sûr qu’ils devraient y retourner. Il est surprenant que ce conseil puisse surprendre.
De plus, il est dit que l’UFC-Que Choisir aurait jusqu’à présent été « contre » EDF, contre le TRVE. Quelle désinformation !
Notre association a demandé encore récemment une révision de la formule de calcul du tarif réglementé pour assurer qu’il soit orienté vers les coûts réellement supportés par EDF, pour laisser toutes ses chances à l’opérateur historique de pouvoir être compétitif et d’avoir, le cas échéant, l’offre la plus attractive structurellement pour tous les consommateurs.
Au-delà de ses combats pour une juste réforme de l’organisation du marché de l’électricité, l’UFC-Que Choisir éclaire simplement les consommateurs, en fonction de la régulation actuelle qui s’impose à tous – qu’on le veuille ou non – , sur la meilleure façon de réduire leurs factures énergétiques, et agit concrètement pour leur permettre d’obtenir les économies les plus importantes possibles. Tout le reste n’est qu’affabulation.
Alain Bazot
Président de l’UFC – Que Choisir
TOUT SAVOIR SUR L’INDICE DE RÉPARABILITÉ – Un commencement !
Vous souhaitez changer votre lave-linge ou votre smartphone et que ce nouvel appareil fonctionne le plus longtemps possible ?
Indice de réparabilité : qu’est-ce que c’est ?
Obligatoire pour un certain nombre de produits depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité consiste en une note sur 10.
Son objectif ? Lutter contre l’obsolescence en informant le consommateur sur le caractère réparable ou non d’un produit au moment de l’achat et ainsi allonger sa durée de vie et d’utilisation.
Quels sont les produits concernés par l’indice de réparabilité ?
À ce jour, l’indice de réparabilité est obligatoire pour les 5 produits suivants :
- lave-linge à hublot
- smartphone
- ordinateur portable
- téléviseur
- tondeuse à gazon électrique.
L’indice de réparabilité sera disponible, à terme, pour d’autres catégories de produits.
Indice de réparabilité : où le trouver ?
Que vous achetiez l’un des produits soumis à l’indice de réparabilité en magasin ou sur internet, son indice de réparabilité doit être communiqué sur le produit, son emballage ou bien la fiche produit dans le cas d’un achat à distance.
Afin de vous aider à trouver un réparateur compétent pour donner une seconde jeunesse à vos objets du quotidien, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME), en partenariat avec les Chambres des Métiers et de l’Artisanat (CMA), met à votre disposition un annuaire qui recense les réparateurs sur le territoire :
Accédez à l’annuaire des Réparateurs :
https://www.annuaire-reparation.fr/
Comment est calculé l’indice de réparabilité ?
Afin de déterminer l’indice de réparabilité d’un produit, plusieurs critères sont pris en compte. Il s’agit notamment de :
- la durée de disponibilité de la documentation technique
- la facilité de démontage et les outils nécessaires pour y parvenir
- la durée de disponibilité des pièces détachées
- le prix des pièces détachées rapporté au prix du produit neuf.
Il appartient au fabricant de calculer l’indice de réparabilité du produit qu’il propose à la vente. Pour ce faire, il doit s’appuyer sur un barème déterminé précisément par décret pour chaque catégorie de produit.
Indice de réparabilité : comment le décrypter ?
L’indice de réparabilité de chaque produit est noté sur 10. Plus un produit est réparable, plus la note sera élevée.
Afin de faciliter la lecture de l’indice, un code couleur accompagne la notation, allant du rouge vif pour les produits non réparables au vert foncé pour les produits réparables aisément.
Par ailleurs, au-delà de la notation sur 10, sachez qu’au moment de l’achat le vendeur doit pouvoir vous communiquer la grille de notation ayant permis de déterminer l’indice de réparabilité.
Vous pouvez ainsi prendre connaissance de la performance du produit dans chacun des critères évalués.
(source Ministère de l’économie)
LE PRÊT A TAUX ZÉRO EST PROLONGÉ JUSQU’EN 2023 !
Bonne nouvelle pour les foyers à revenus modestes qui ont un projet immobilier : le prêt à taux zéro (PTZ) (suivant les Revenus) est prolongé jusqu’à la fin 2023.
Qu’est-ce que le prêt à taux zéro ?
Le prêt à taux zéro est un prêt aidé par l’État pour les ménages à revenus modestes et intermédiaires. Il vous permet de financer l’acquisition ou la construction de votre future résidence principale, dans le neuf ou dans l’ancien.
Le prêt à taux zéro est gratuit, d’une durée de 20, 22 ou 25 ans avec une période de différé d’une durée de cinq à 15 ans, durant laquelle le ménage ne paie aucune mensualité sur son PTZ.
En général, il ne faut pas avoir été propriétaire de sa résidence au cours des deux dernières années pour pouvoir bénéficier de ce dispositif.
Attention, le prêt à taux zéro ne peut pas financer l’intégralité de votre projet immobilier. Il doit être complété par un ou plusieurs prêts et son montant ne peut excéder celui de ces autres emprunts.
Quels sont les logements éligibles au PTZ ?
Il est possible de bénéficier du prêt à taux zéro pour acheter un logement neuf, et depuis 2015, pour un logement ancien.
Si votre projet concerne un logement ancien, ce dernier doit se situer en zone B2 et C et nécessiter des travaux représentant au moins 25 % du montant de l’opération à financer et permettant de limiter la « consommation énergétique » annuelle du logement à 331 KWh/m², précise le site du ministère de l’Économie. Un « simulateur » vous permet de savoir dans quel zone se situe le logement visé.
Le PTZ peut aussi financer l’acquisition d’un logement ancien faisant l’objet d’un contrat de location-accession, si le logement date de moins de cinq et est occupé depuis moins de six mois par le premier occupant.
Quel est le plafond de ressources pour être éligible à un PTZ ?
Pour vous voir attribuer un prêt à taux zéro, vos revenus ne doivent pas dépasser un montant maximum. Ce plafond dépend de la zone où se situe le logement (voir simulateur ci-dessus) et du nombre de personnes à loger.Les ressources prises en compte sont le revenu fiscal de référence de l’année N-2 des personnes qui vivront dans logement.
Voici les plafonds de ressources :
Comment est déterminé le montant du PTZ ?
Le montant du prêt à taux zéro dépend de la nature du logement (neuf ou ancien), du prix d’achat du logement, de la zone dans laquelle se situe le logement et du nombre d’occupants du logement.
Pour déterminer le montant du PTZ, on applique un pourcentage au coût total de l’achat dans la limite d’un plafond. Voici les plafonds de coûts d’opérations retenus en fonction des zones et du nombre d’occupants du logement :
On applique ensuite le pourcentage à ces montants maximums, en fonction de la zone dans laquelle se trouve le logement et de sa nature :
- Zone A et A bis : 40 %
- Zone B1 : 40%
- Zone B2 et C pour un logement ancien : 40%
- Zone B2 et C pour un logement neuf : 20%
Vous trouvez le calcul compliqué ? Pour vérifier votre éligibilité et calculer le montant potentiel de votre prêt, vous pouvez vous rendre sur « le simulateur mis en place par l’Agence national pour l’information sur le logement« (ANIL). Et pour plus d’accompagnement, vous pouvez aussi vous rendre dans votre agence départementale pour l’information sur le logement (ADIL).
Comment rembourse-t-on un prêt à taux zéro ?
Le délai de remboursement dépend de plusieurs paramètres : vos revenus, la composition de votre foyer fiscal et la zone géographique du logement. En moyenne, le délai du prêt s’étend de 20 à 25 ans. Selon vos ressources, vous pouvez bénéficier d’une période de différé de 5, 10 ou 15 ans. Durant le différé, vous ne remboursez pas votre PTZ.
Où faire la demande d’un prêt à taux zéro ?
Vous pouvez en faire la demande auprès de votre banque, qui en principe a signé une convention avec l’État. C’est elle qui examinera la solvabilité et les garanties de remboursement de votre ménage, elle n’a donc « pas l’obligation d’accorder le prêt à taux zéro », rappelle le ministère de l’Économie.
Source : ACTU – L’actu près de chez vous
DEVENEZ ADHÉRENT SYMPATHISANT !
La force d’une association tient à ses adhérents !
Vous savez que vous pouvez compter sur nous.
Aujourd’hui plus que jamais, nous comptons sur votre soutien.
Nous avons besoin de vous. Soutenez nos combats !
CLIQUEZ sur le lien :